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Économie bleue
Corimer 2022, ou comment la R&D peut transformer la filière des industriels de la mer
Les projets sélectionnés dans le cadre de cet appel à manifestation d’intérêt seront réorientés vers des appels à projets du PIA4 sans qu’il soit nécessaire de déposer un nouveau dossier
Changer en profondeur la filière des industriels de la mer par le biais de projets de R&D qui accélèrent la mise sur le marché de technologies, de services ou de solutions ambitieuses, innovantes et durables : tel est l’objectif final de Corimer 2022. Cet appel à manifestation d’intérêt se clôturera le 29 mars 2022, à 12h, et présente une particularité : « Les meilleurs projets déposés dans son cadre seront orientés vers des appels à projets du Programme d’Investissement d’Avenir (PIA4) », explique le directeur du bureau de Bordeaux de Zabala Innovation France, Valérian Gobé. « La spécificité réside dans le fait qu’il ne sera pas nécessaire pour ces projets sélectionnés de redéposer un nouveau dossier en réponse à l’appel à projets vers lequel ils auront été dirigés », ajoute-il.
L’aide apportée aux activités économiques sera constituée d’une part de subvention et d’une part remboursable. En général, la part de subvention sera de 60 % pour les dépenses de développement expérimental et de 75 % pour les dépenses de recherche industrielle. Ces dernières doivent néanmoins faire l’objet d’une justification étayée de la part du demandeur.
Grandes, petites ou moyennes entreprises, toutes peuvent y participer, seules ou associées au sein d’un consortium, sous condition de présenter une assiette de dépenses totales de 2 millions d’euros minimum pour les projets individuels d’une PME ou d’une entreprise de taille intermédiaire (ETI), ou de 4 millions d’euros pour le reste de projets individuels ou les projets collaboratifs. Dans le cas général, le nombre total de partenaires d’un projet collaboratif (coordonnateur compris) ne doit pas dépasser six. Les projets collaboratifs, associant notamment des start-ups, des PME, des ETI ou des partenaires de recherche et des collectivités territoriales feront l’objet d’une attention spécifique.
Thèmes et critères de sélection de Corimer 2022
Il est attendu des projets de R&D qu’ils développent des innovations de rupture et répondent aux feuilles de route de la filière, établis comme référence de cet appel à manifestation d’intérêt par le Conseil d’Orientation de la Recherche et de l’Innovation des Industriels de la mer (Corimer). Les thèmes de ces feuilles de route pivotent autour de quatre grands axes :
- nouveau matériaux et chantiers intelligents ;
- bateaux intelligents et systèmes autonomes ;
- décarbonation et navires écologiques ;
- industrie offshore de nouvelle génération.
Afin de sélectionner les meilleurs projets, les critères appliqués dans le cadre de l’appel à manifestation Corimer 2022 seront :
- la pertinence au regard des objectifs ;
- le caractère innovant et la valeur ajoutée des produits ou des services développés ;
- l’existence d’une collaboration structurée ou d’un effet diffusant au sein d’une filière ou d’un ecosystème ;
- les retombées économiques pour le territoire national, chiffrées et étayées en termes d’emplois, d’investissements, de valorisation d’acquis technologiques, de développement d’une filière ou d’une anticipation de mutations économiques ou sociétales ;
- la qualité du modèle économique, du plan d’affaire et de financement présenté, et, le cas échéant, la capacité du consortium à mener à bien le projet ;
- et, finalement, la démonstration du bénéfice environnemental du projet.
Institué dans le cadre du Comité stratégique de filière, depuis 2018 le Corimer accompagne les efforts de la filière des industriels de la mer pour développer des technologies permettant de répondre aux exigences règlementaires et aux attentes des clients, face a une concurrence extra-européenne toujours plus acharnée. Il s’agit donc d’accroitre et de maintenir l’emploi et les savoir-faire sur le territoire national et européen et de renforcer le positionnement concurrentiel de la filière dans un marché – celui de l’économie bleue – dont les opportunités sont estimées à 3 000 milliards d’euros d’ici 2030, selon un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).