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Mobilité
La recharge haute puissance pour les véhicules électriques démarre
Un appel à projets de l’Ademe soutient le déploiement de stations de ce type dans toute la France
La plupart des experts s’accordent à dire que le déploiement d’un grand réseau d’infrastructures qui garantisse la recharge des véhicules électriques est cruciale afin de favoriser l’adoption de ce type de mobilité. C’est aussi par ce biais que la France pourrait atteindre son objectif d’être neutre en carbone à l’horizon 2050. Cependant, bien qu’ils soient 51 % plus nombreux qu’il y a 12 mois, fin mai 2022 la France comptait seulement 62 136 points de recharge ouverts au public. Cela ne fait que 92 en moyenne pour 100 000 habitants, selon le baromètre du Ministère de la Transition énergétique et de l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique, Avere-France. Et pourtant, des leviers existent, tels que l’appel à projets Soutien au déploiement de stations de recharge haute puissance pour les véhicules électriques.
Lancé par l’Ademe dans le cadre du plan d’investissement France 2030 et doté d’une enveloppe globale de 300 millions d’euros, ce dispositif se clôturera le 31 décembre 2024. La première relève aura lieu le 11 juillet 2022, alors que les suivantes sont prévues le 1er janvier et 1er juin de chaque année.
Cet appel à projets se divise en deux axes :
- Métropoles, concernant les stations situées dans l’une de 10 principales grandes villes et leurs environs : Bordeaux, Lille, Nante, Nice Côte d’Azur, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Grand Paris, Aix-Marseille-Provence et Lyon. Le taux d’aide maximum qui s’applique aux projets s’inscrivant dans cet axe est de 30 % des coûts éligibles.
- Territoires, visant les stations localisées dans d’autres métropoles, dans des villes moyennes, des territoires ruraux et des zones blanches. Dans ce cas, le taux d’aide peut atteindre 40 % des coûts éligibles du projet.
Eligibilité dans l’appel à projets concernant la recharge des véhicules électriques
Les bénéficiaires de ce dispositif peuvent être des opérateurs ou des consortiums d’opérateurs privés qui sont capables d’installer et d’exploiter un réseau de bornes de recharge, les syndicats intercommunaux et les entités titulaires de la compétence de création et d’entretien d’infrastructures de recharge, tels que les intercommunalités, les établissements publics, les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) et les autorités organisatrices de la distribution d’électricité (AODE).
Sont éligibles les réseaux d’infrastructures composés d’un minimum de 100 points de recharge par projet pour les réseaux portés par des opérateurs privés. Le coût de ce type de projet ne doit pas être inférieur à 5 millions d’euros. Dans le cas des réseaux portés par des collectivités, des AOM ou AODE, ceux-ci seront composés d’au moins 50 points de recharge et le coût du projet sera d’au moins 3 millions d’euros. Les seuils des coûts ne s’appliquent pas aux projets situés dans des zones non interconnectées au réseau métropolitain continental (ZNI).
Pour être éligible, le porteur du projet devra présenter préalablement une étude de planification et une étude d’estimation de l’impact sur le réseau électrique. Il devra également préciser les indicateurs d’impacts du projet sur un horizon à cinq ans après sa finalisation. Une fois le projet sélectionné, le porteur devra être capable de faire débuter les premiers travaux dans les six mois après le conventionnement, et pour l’ensemble des stations, dans les 18 mois après ceci. La mise en service, elle, doit être réalisée au plus tard trois ans près le conventionnement.
D’autres dispositifs concernant la mobilité électrique
Cet appel à projet n’est de loin pas le seul dispositif visant le soutien financier aux innovations dans le domaine de la mobilité. Lancé par le Comité d’Orientation de la recherche Automobile et Mobilités (Coram) et piloté par BpiFrance, par exemple, un autre appel à projets aide les entreprises de la filière automobile portant des projets collaboratifs ou individuels concernant : le véhicule électrique et les projets structurants de sa chaîne de valeur ; le véhicule hydrogène ; les matériaux innovants et leur assemblage, l’économie circulaire ; les véhicules connectés et automatisés ; les autres axes permettant la diminution des émissions de CO2 ; les services connexes à la mobilité.
Un autre appel à projets de l’Ademe soutient également la création d’écosystèmes de véhicules lourds électriques, en finançant l’investissement en flottes professionnelles et les infrastructures de recharge.